Max Guedj obtient son diplôme d’avocat, en parallèle de son brevet de pilotage civil en 1938. A la déclaration de guerre en 1939 il est mobilisé comme soldat.
Rallié à la France libre, il s’engage dans les FFL comme élève pilote. Après une période d’entraînement sur les écoles de la RAF, il est détaché au Squadron 248 (février 1942). Il rejoint le Coastal Command où il pilote des chasseurs-bombardiers bimoteurs Bristol Beaufighter et De Havilland Mosquito. Il prend part à l’attaque du croiseur allemand Prinz Eugen (17 mai 1942), puis effectue de nombreuses missions en Norvège, en Méditerranée, dans l’Atlantique.
Sa bravoure et sa valeur exceptionnelles lui valurent le respect et l’admiration des Britanniques. Il fut promu au grade de Wing Commander (lieutenant-colonel) en décembre 1944, l’un des plus élevés qu’un étranger eût atteint dans la RAF. Il fut décoré de deux DFC (Distinguished Flying Cross) et d’une DSO (Distinguished Service Order). Il fut cité six fois à l’armée de l’air et aux Forces françaises libres et reçut les plus hautes décorations françaises.
Le 15 janvier 1945 il décolle pour sa dernière mission : l'attaque d'un pétrolier de 6 000 tonnes apportant de l'essence d'aviation à haut degré d'octane pour les aérodromes ennemis du nord de la Norvège. Cette mission peut raccourcir de deux mois la durée de la guerre. La difficulté est que le navire se trouve dans le port de Leirvik, au fond du Romback Fjord (aussi appelé Fjord de Narvik) qui prolonge le Ofotfjord. C'est une zone très bien défendue par la Flak et la chasse allemande. Max Guedj attaque à la tête de ses dix-neuf De Havilland Mosquito des squadrons 235 et 248, en dépit d'un barrage de Flak tendu par quatre navires d'escorte et de l'interception par vingt chasseurs Focke-Wulf Fw 190. Le pétrolier est détruit, mais l'avion de Max Guedj explose.