Le Lysander est issu d'un programme d'un cahier des charges du ministère de l'air en 1934 pour un avion pouvant opérer à partir de pistes très courtes.
Ses missions au sein du SOE consistaient à rejoindre durant des missions nocturnes des terrains de fortune recensés et évalués avec soin par la Résistance selon une méthode précise (coordonnées, altitude, cap de l'axe de roulement, longueur, nature du sol, pente éventuelle, obstacles environnants, etc.), tous les renseignements utiles ayant été transmis à Londres par des Résistants Français spécialement formés.
La navigation se faisait essentiellement par observation du sol, ce qui rendait les vols tributaires des phases de la Lune et des conditions atmosphériques.
Une fois arrivé à proximité de son but, le pilote situait le terrain grâce à des feux allumés au sol par des résistants que le bruit du moteur avertissait de son approche. L'activité des Lysander était si bien organisée, et soumise à des règles de sécurité si rigoureuses, que très peu d'accidents se produisirent. Par ailleurs, la taille relativement petite de l'appareil et son camouflage généralement noir mat en faisaient une cible difficile à repérer et à atteindre.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Lysander ont déposé 101 personnes et en ont récupéré 128, pour l'essentiel des espions, résistants ou pilotes d'avions alliés abattus.