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Sweat shirt U-2 operation "Fish_Hawk"
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Early 60s, France joined the club of the great nuclear powers. This program, set up in the greatest secrecy since 1957, did not fail to attract the attention of the US gouvernment, which sought to pierce the secret of the French bomb.
Initially confined to the depths of the Sahara, the tests continued from 1965 onwards in Polynesia, a godsend for the American government which decided to set up an incredible high-altitude espionage mission.
At that time, a handful of CIA U-2s were modified to the U-2G standard, by reinforcing the landing gear and adding a landing hook, to enable them to operate from an aircraft carrier.
A test campaign was conducted at the end of 1963, which revealed that the exercise was extremely dangerous and many attempts failed.
Despite the high risk of accident, the decision was taken in May 1964 to launch the "Fish-Hawk" mission with the objective of reconnaissance of the construction site of the future French test zone on Mururoa atoll.
The USS Ranger was designated to carry out this mission, it left Hawaii at the beginning of May 1964 with an escort reduced to a minimum and on board two U-2Gs kept below decks in the greatest secrecy. Only half of the crew was on board. During all the operation the bridge is forbidden to all the crew members to avoid the leaks.
After a week of navigation to avoid detection, the USS Ranger was positioned 800 miles off French Polynesia. The weather conditions were good on May 19, 1964, during an 8-hour window, calm wind allowing to recover the plane and no clouds between the ground and 70 000 ft.
Only the pilot, the members of the CIA, and a restricted personnel are authorized to see the aircraft. All other crew members must remain below deck. Photographs of the U-2 are forbidden.
The mission was a complete success, taking pictures of the French military test site without being detected, the U-2 landed safely after more than 8 hours of flight. The images taken were sent directly to Rochester, New York for analysis.
The pilots have been qualified on aircraft carriers for almost 10 years. To date, this is the only known operational carrier-based U-2 surveillance mission.
This information was declassified by the U.S. Navy and CIA in 2003, although significant portions of the CIA documentation remain undisclosed.
En mai 1964, la CIA a effectué deux vols de reconnaissance top secrets avec l'U-2 pour recueillir des informations sur les essais nucléaires clandestins français sur l'atoll de Mururoa, en Polynésie française. Deux appareils U-2G, spécialement modifiés pour le décollage et l'atterrissage sur porte-avions, se sont envolés vers l'USS Ranger au large d'Hawaï et se sont rendus dans le Pacifique Sud. Certains pilotes de U-2 ont été formés pour être qualifiés pour le décollage et l'atterrissage sur porte-avions de cet appareil à haute altitude et à train d'atterrissage en tandem, réputé difficile à piloter et à atterrir dans toutes les conditions.
Le plus grand secret était essentiel. L'USS Ranger a navigué avec environ la moitié de son équipage habituel et seulement les avions essentiels, à l'exception des deux avions U-2 qui ont été gardés sous les ponts dans l'isolement. Après avoir navigué pendant une semaine avec un contact radio secret et un soutien limité du convoi, l'USS Ranger s'est tenu à 800 miles au large de la Polynésie française pour éviter d'être détecté. Les conditions météorologiques pour effectuer la mission de reconnaissance devaient répondre à des critères stricts de vent relativement calme en raison du niveau de difficulté pour faire atterrir l'U-2 sur un porte-avions. La cible de surveillance doit être visible à 70 000 pieds. Des conditions météorologiques favorables étaient nécessaires pendant au moins huit heures, permettant à l'U-2 de revenir au porte-avions avec le film de la caméra de surveillance à la fin de la mission.
Pour protéger le secret de l'U-2, seuls les membres de l'équipage sélectionnés de la CIA, de l'armée de l'air et de l'USS Ranger ont été autorisés à voir l'appareil. Tous les autres membres d'équipage doivent rester sous le pont. Les photographies de l'U-2 sont interdites. Le pont du porte-avions était vide, à l'exception de l'équipement essentiel pour l'U-2 et des machines nécessaires pour manœuvrer le très grand avion à ailes sur l'ascenseur du porte-avions et le pont d'envol. L'U-2G de Lockheed Skunk Works était un U-2C modifié de l'armée de l'air qui comprenait un crochet d'arrêt, un train d'atterrissage amélioré pour résister aux atterrissages en trappe de câble, des déflecteurs de câble d'arrêt de bout d'aile simples, des spoilers de surface d'aile et un train avant à pivotement latéral.
Après le long vol de reconnaissance et l'atterrissage réussi sur l'USS Ranger, le film a dû être transporté par un autre avion jusqu'à Hawaï, puis jusqu'à Rochester, dans l'État de New York, où la société Eastman Kodak se tenait prête à traiter les images top secrètes. Certaines images secondaires ont été traitées à bord de l'USS Ranger. La capture d'images des activités nucléaires clandestines françaises a été un succès. Un deuxième vol a été effectué trois jours plus tard pour obtenir des informations de surveillance supplémentaires. La mission réussie n'a pas été détectée par les Français et s'est avérée précieuse pour les relations extérieures des États-Unis.
Les pilotes d'U-2 désignés sont restés qualifiés sur le porte-avions pour l'U-2G et, plus tard, pour l'U-2R, plus grand, pendant dix ans. À ce jour, il s'agit de la seule mission opérationnelle connue de surveillance U-2 basée sur un porte-avions. Ces informations ont été déclassifiées par l'US Navy et la CIA en 2003, bien que des parties importantes de la documentation de la CIA ne soient toujours pas divulguées.
